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lundi 8 novembre 2010
lundi 1 novembre 2010
Présentation De Testour
Sur les vestiges de Tichilla, sur la route reliant Carthage à Tébessa. Les andalous chassés d’Espagne en 1609 fondèrent Testour. L’architecture de la grande mosquée, édifiée par Mohamed Targarino en 1630 et les noms des familles démontrent que les fondateurs de Testour sont des Tagarins venus de Castille et d’Aragon. Les récits de voyages nous indiquent que, pendant près d’un siècle et demi, ils ont continué à parler l’espagnol et à observer certaines traditions comme la pratique de la Corrida.
Dans les quartiers de la Rhiba , des Tagarins et de la Hara , Testour est encore très imprégnée du cachet andalou que l’on retrouve dans des habitations couvertes par des tuiles parfaitement alignées et comprenant étables et greniers. Les pièces traditionnelles s’ouvrent sur un patio au centre duquel se dresse un bigaradier, symbole d’un goût raffiné. Le patrimoine caractérisé par l’influence hispano-andalouse est encore vivant dans dans les coutumes, les arts et les métiers. La disparition de la Corrida et autres fêtes espagnoles ainsi que de certaines traditions vestimentaires et culinaires témoignent du passage de l’autarcie à l’ouverture.
Les morisques ont conservé une certaine autonomie : d’après la tradition orale ils ont préféré la dignité dans la liberté à la richesse dans la soumission, lorsqu’ils quittèrent Khroufa pour échapper à la forte dîme imposée par le Bey et s’installèrent à Testour. Par ailleurs la légende souligne le triomphe du pouvoir religieux sur l’autorité beylicale. Encore aujourd’hui, les nombreux marabouts sont perçus par les citoyens de Testour comme des remparts symboliques, qui veille sur la ville et la protègent. Du reste Morisques, qui se sont expatriés à cause se leur foi, sont restés très prudents dans le choix de leurs voisins, l’organisation de leurs alliances et le partage de leurs biens.
Après l’Islam des Andalous, limité au culte pratiqué dans les mosquées. Testour a connu une vie religieuse intense, notamment avec d’illustres savantscomme Ali Al-Coundi (mort en 1708), Ibrahim Riahi (mort en 1850), mais aussi grâce à la transcription des manuscrits et à la propagation des confréries mystiques comme la Issawia , qui conjuge dans les zaouias avec le Malouf. Aujourd’hui, Testour est fière de ses cultures intensives, qui ont tiré profit des techniques andalouses avancées, telle que la noria. Ces techniques ont influencé favorablement l’environnement et favorisée la récolte d’arbres fruitiers comme le grenadier et l’abricotier avec toutes ses variétés. Le barrage de sidi Salem est venu renforcer cette vocation agricole depuis 1982.
Il est vrai que le progrès agricole qu’a connu Testour n’est pas du aux seuls Andalous, mais aux efforts conjugués de divers groupes ethniques venus à cette ville. Une cohabitation en symbiose a également permis de vaincre progressivement les ambitions hiérarchiques religieuses et sociales. Ceci a influencé favorablement la relation de Testour avec l’extérieur ainsi que l’évolution de son économie. L’union de ses citoyens s’est traduite par la manifestation pour l’indépendance de la Tunisie , par le développement de l’action municipale.
voila quelque image de Grande Mosquée de Testour :
Lieu : Testour, Tunisie
Date/période de construction : XVIIe siècle à une date antérieure à 1631. Agrandissement au XVIIIe siècle : ajout d’une cour secondaire et d’une salle à ablutions côté nord-est.
Matériaux de construction :Pierre calcaire ; brique cuite ; chapiteaux de remploi
Décor architectural :Revêtements de céramique ; stuc
Destinataire/mandataire :Mohamed Tagharinû, émigré d’origine andalouse installé à Testour en l’an 1018 H / 1609 J.-C.
La mosquée est au coeur de la ville, à l’intersection des grandes artères.
Elle offre une synthèse inédite entre les traditions locales ifrîqiyennes et les techniques décoratives et architecturales hispano-mauresques. Le caractère sobre de l'édifice indique une influence de l’art mudéjar.
Hormis le débordement créé par la salle d’ablution et la cour secondaire ajoutées lors des travaux d’agrandissement au XVIIIe siècle, l’édifice se déploie sur un plan rectangulaire. La salle de prière, plus large que profonde, accessible par six entrées, est organisée en sept travées et neuf nefs perpendiculaires au mur de qibla, délimitées par des arcs en plein cintre outrepassés reposant sur des colonnes à chapiteaux antiques de remploi. La salle est couverte en voûtes d’arêtes. À l’extérieur la couverture, constituée de toitures en pente, est probablement inspirée de l’architecture andalouse(1). Ce principe apparaît dans de nombreux monuments marocains[2] et est également répandu en Algérie(3).
La nef médiane, correspondant à l’axe du mihrâb, est valorisée par deux coupoles sur pendentifs (comme dans l’art ottoman) aux trompes en coquille, l’une à l’avant du mihrâb, la seconde au centre de cette allée.
Le plan de la salle de prière, avec deux coupoles dans l’axe du mihrâb, s'inspire de l’architecture ifrîqiyenne aghlabide(4). Toutefois, à la différence des mosquées andalouses et ifrîqiyennes,la disposition en T, caractérisée par l’élargissement de la travée du mur qibli et de la nef médiane, n’a pas été adoptée.
Le mihrâb est intégré dans une pièce rectangulaire formant un décrochement dans la façade. Il est composé d’une niche creusée de hautes et fines cannelures surmontée d’une demi-coupole encadrée d’un arc brisé outrepassé posé sur des colonnettes d’angle. Cet arc est décoré de motifs sculptés de bandes verticales et de petits rondeaux alternés, souvenir des décors antiques d’oves et de perles. Au dessus de l’arc prend place un fronton triangulaire, richement décoré, rappelant l’Antiquité, dont la Tunisie conserve de nombreux vestiges, mais également les mihrâb ottomans(5).
Cette salle est précédée au nord ouest d’une cour pavée de dalles de calcaires antiques encadrée par quatre portiques couverts de toitures en pente. Un mihrâb est creusé dans le mur de la salle de prière, signalant la qibla aux fidèles priant dans la cour(6). Au milieu de la cour se trouve un cadran solaire en marbre signé Ahmed al-Harrâr et daté de 1761.
L’angle nord-est de la cour est occupé par le minaret, composé de deux tours superposées. Celle du bas est de plan carré et construite selon le procédé tolédan en matériaux mixtes (chaînage en briques et remplissage en moellons) tandis que le haut, de plan octogonal, couronné d’un lanternon à toiture pyramidale en bois, est percé de baies géminées, et richement décoré de revêtements de céramique et d’un cadran d’horloge. L'allure du minaret est proche des clochers aragonais et de ceux du sud de l'Espagne(7).
Une seconde cour à galerie hypostyle unique couverte en toitures à un pan et une salle d’ablution déforment la régularité du plan de la mosquée côté nord-est.
Le répertoire décoratif s’inspire de l’art andalou. Le décor géométrique, le plus répandu, se présente sous diverses formes (losanges, hexagones, cercles, étoiles et rectangles). Quant aux éléments floraux, généralement stylisés, ils prennent la forme de fleurs lancéolées, de rosaces, de feuilles à ordonnance rayonnante autour d’un motif central, de feuilles de palmier et de branches de figuier. À ces éléments s’ajoutent des marques de maçon. Tous ces motifs décorent les coupoles, la niche inférieure du mihrâb ainsi que des panneaux de stuc.
BIBLIOGRAPHIE DU MONUMENT
Saadaoui, A., Testour du XVIIe au XIXe siècle histoire architecturale d’une ville morisque de Tunisie, Tunis, 1996, Faculté des Lettres de la Manouba.
BIBLIOGRAHIE DE REFERENCE
Le Maroc andalou, A la découverte d'un art de vivre, Amman, Aix en Provence, 2000, Edisud.
Korbendau, Y., L'architecture sacrée de l'islam, France, 1997, ACR édition, p. 190 sq.
Histoire
Édifiée durant le premier tiers du XVIIe siècle (probablement avant 1631) par Mohamed Tagharinou, immigré d'origine andalouse installé à Testour vers 1041 de l'hégire (soit en 1609), elle connaît une extension au cours du xviiie siécle qui consiste en l'ajout, au nord-est, d'une cour secondaire et d'une salle à ablutions
Description
La Grande Mosquée de Testour est située au cœur de la ville, à l'intersection des grandes artères.
Cours
La mosquée possède deux cours : la plus grande, située au nord et mesurant 17,70 mètres sur 26,20, est entourée de portiques à arcs en plein cintre reposant sur des colonnes en pierre calcaire surmontées de chapiteaux antiques. Les portiques sont couverts de toits à une seule pente qui présentent une légère inclinaison vers l'intérieur tandis que la cour, pavée de dalles de pierres calcaires antiques remployées, présente en son milieu un cadran solaire daté de 1174 de l'hégire (soit 1761) et réalisé par Ahmed al-Harrâr.
La deuxième cour, de moindre dimension et possédant une seule galerie hypostyle, se trouve avec la salle d'ablutions du côté nord-est
Salle de prière
La salle de prière, accessible par six entrées, est plus large que profonde (25,85 mètres sur 19,12). De plan rectangulaire, elle est divisée en neuf nefs perpendiculaires au mur de la qibla et septtravées. Le couvrement est assuré par deux coupoles sur pendentifs situées dans l'axe du mihrab et par des voûtes d'arêtes. Ces dernières reposent sur des arcs en plein cintre outrepassés, portés par des colonnes à chapiteaux et fûts antiques. Le plan de la salle de prière est directement inspiré de l'architecture ifriqiyenne aghlabide, avec néanmoins une différence par apport au plan en T classique qui se manifeste par l'absence d'un élargissement au niveau de la nef centrale ainsi que de la travée qui longe le mur de la qibla.
Le mihrab, inscrit dans un cadre rectangulaire saillant surmonté d'un fronton triangulaire richement orné, est composé d'une niche creusée de hautes et fines cannelures coiffée d'une demi-coupole encadrée d'un arc brisé outrepassé posé sur des colonnettes d'angle.
Minaret
Occupant l'angle nord-est de la cour, le minaret, haut de 22,50 mètres, est constitué de deux tours superposées. La tour inférieure, de base carrée mesurant 4,50 mètres de côté et construite selon le procédé tolédan en matériaux mixtes (chaînage en briques et remplissage en moellons), est surmontée d'une seconde tour octogonale. L'ensemble est couronné d'un lanternon à toit pyramidal en bois. Contrairement à la première tour d'aspect sobre, la tour octogonale est richement ornée de céramique émaillée et percée de fenêtresgéminées au niveau supérieur. Par son aspect général, le minaret est proche des clochers aragonais et de ceux du sud de l'Espagne. Au-dessous de l'une des fenêtres est incrusté le cadran d'une horloge, particularité qui se trouve rarement dans les minarets de son époque de construction. Par ailleurs, les aiguilles de cette horloge devaient tourner à l'envers. De plus, le minaret est décoré par des étoiles de Davidqui sont peut-être un témoignage de reconnaissance envers la communauté juive morisque qui a contribué à la construction du minaret.
La forte empreinte andalouse qui caractérise l'ensemble de la mosquée se traduit à l'extérieur par le couvrement de l'édifice réalisé sous forme d'imposantes toitures de tuiles s'appuyant sur une armature de combles et par la diversité des motifs décoratifs présents, essentiellement dans les coupoles, la niche inférieure du mihrab ainsi que
les panneaux de stuc (motifs géométriques et floraux évoquant des modèles andalous).
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